Vergennes Union High School - Blue and White Yearbook (Vergennes, VT)

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BLUE AND WHITE 11 tait toujours franqaise. Ils parlaient la langue de la belle France, et ils avaient clans la maison un petit dra-peau de la patrie bien aimee. Le grand pere de Pierre avait ete marechal sous Napoleon 111. A cause de cela le sang loyal coulait dans les veines de toute la famille. Son grand-pere avait (lit a Pierre avant qu‘il eut mort: “Pierre, restez toujours loyal a la France, et la jour viendra ou le drapeau franqais flottera de nouveau au-dessus de FAlsace.” Et apres toutes les afflictions qu’ils avaient souffertes, ce jour est enfin arrive. Les braves soldats de la France etaient venus, ils marchaient dans la grande rue ou pres-que toutes les maisons etaient vides. ceux qui voulaient se faire allemand les ayant abandonees, mais il y avait une maison qui n’etait pas vide. La demeurait la famille Delsart, et a la porte Pierre Delsart criait, “Vive la France!” Robert W. Larrovv, ’32 Casablanca le 8 mai Lettre de sa correspondant frangaise a Mile Lois Bristol My dear friend: I received your pretty letter. Thank you for it. Now 1 know how you are. I like your portrait. Can you sent me a “photo” of yourself? I will be very much pleased. Dear me! 1 cannot write a sentence without mistakes, can you translate my poor letter? Your french is good, but you write only a few words of french and it seems difficult to me for translating your English. Look at this big sentence I write, it is an example (but a piteous one). Have you a big work at school? Here you work very much and 1 must prepare a composition of chemistry for to-morrow morning. Do you learn chemistry? And do you like it. I am very fond of it. but I don’t like physic (it is a terrible thing). Now I will write “framjais.” Vous me elites qu’il fait froid a Yer-gennes. Ici il fait tres beau depuis quelques jours. Le soleil brille et chauffe. Notre jardin est splendide; plein de roses, de daturas, de geraniums et deternelles violettes; les massifs de leucanies sont aussi en fleurs; les mimosas sont bien vertes, leurs boules jaune out ete mangees par les sauterelles; e’est bien dommage mais ce qu’il y a de plus beau ce sont les plantes “gralles” remplies de fleurs mauves qui souvrent au soleil et s’endorment avec Jui. J’aime bien le Maroc vraiment, mais j’aime par dessus tout la France ou je vais cette annee pendant les grandes vacances. Je ne crois pas que j’aille jamais en Amerique, mais si nous ne nous voyons pas il est deja tres agreable de vous ecrire. Your affectionate Marthe.

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10 VEBGENNES HIGH SCHOOL IGp Sppartnmtt iFrattrata Arza Dean, '31. Gertrude Leonard, ’31, Editeurs. ENNEMIS MAIS CAMARADES Void un incident qui s’est passe pendant la grande guerre. 11 eut lieu en France en 1(,17. Deux soldats blesses gisaient sur le champs de bataille. L’un etait arneri-cain, 1’autre allemand. Tous les deux avaient soif. L’Americain leva son bidon pour boire le pen d’eau qui lui restait. Tout a coup il la baissa. II avait remarque que son compagnon. blesse comme lui, avait soif aussi. Im-mediatement il lui donna le contenu de son bidon. Puis il aperqut un trou dans lequel ils pourraient s’abriter. Bien qu’il fut presque epuise il reussit enfin a tirer 1’ allemand dans le trou. Mais helas! Au moment ou l’Amer-icain se cachait dans le trou il y avait un grand bruit. Quelqu’un avait jete une grenade. Tout de suite notre heros tomba dans le trou. Il fut blesse de nouveau, et cette fois mortellement. Deux heures plus tard leur corps etaient trouves par un conducteur d’ambulance. Ils etaient cote a cote, la main dans la main, un sourire aux levres. Gertrude Leonard, ’31 LE NICKEL PERDU “Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi ne vient-il pas? Il y a presque deux heures que je l’attends et il n’est pas encore ici! Ce suspens est terrible! Il ne me reste que quinze minutes! Mon Dieu!’’ Des larmes coulaient des yeux noirs comme 1’ebonie de Verna, et elle raar-chait de long en large d’un pas rapide. Elle jettait des coups d’oeil presque craintifs dans la ruelle qui conduisait a la grande rue de la petite ville. Les freres et soeurs la regardaient d’un air desespere. Ils n’y pouvaient rien. Elle n’aperqut metne .pas la petite Agnes qui, toute enfant qu’elle etait, tachait d’ar-reter les larmes qui coulaient sur les belles joues de sa soettr. Verna n’etait pas consolable. Tout a coup elle regarde par la fenctre et jette un cri perqant. Voila son frere Georgie qui court a toute vitesse. Ou’est ce qu’il serrait si fidelement dans sa petite main mal-propre? Aussitot qu’il etait rentre Verna lui dit: “Que faisiez vous, miserable? Oil etiez-vous? Regardez-moi qui vous attend depuis deux heures! Dites moi!’’ Pauvre Georgie! Oue faire? Verna etait exasperee et tres fachee de lui. “Mais Verna.” dit Georgie, “i’ai perdu un nickel en jouant aux billcs dans bailee et j’y suis reste plus d’utie heure ])our le regagner. Sans cela je n’aurais pas pu acheter votre chose, n’est-ce-pas? A cet instant elle saisit la boite de rouge violemment de sa main, et apres s’en etre servie elle s’est hatee vers la pharmacie du coin ou l’attendait son nouvel ami, le fidele M. Peterson. Arza L. Dean. ’31. VIVE LA FRANCE! C’etait en Alsace pendant la grande guerre. Dans la ville de Thann, il y avait un garqon qui s’appelait Pierre Delsart. et qui avait onze ans. Dans la ville presque tout le monde etaient allemand, mais la famille Delsart res-

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12 YERGENNES HIGH SCHOOL iEiiitorwls THE STUDENT COUNCIL In late years the Student Council in our school has been of little importance. and this is a circumstance which we deeply regret, for we feel that a measure of self-government is one of. the best influences on any body, the student body not excepted. This inactivity was not the fault of the school authorities, but rather that of the Council itself. In other schools this group, or one similar to it. holds regular sessions and passes judgments, some binding and some advisory. But “here there is usually little or no activity at all. The office seems to be regarded in class elections as unimportant. It is for the regularly elected members and the class presidents, who are also members, to follow up the line of activity they have begun by-supervising the mock election, to make their influence felt in the school and to take a hand in the many subjects which are suitable for their consideration. The readers of the Blue and White have no doubt noted several changes in the style of printing, cover design, size, and in other respects. The Editorial Staff instituted these revisions as a result of the Conference at the University of Vermont, and we feel much indebted to the University and to our fellow editors for the helpful information we received there. Editorials have been written on various subjects, ranging from the paper of some political party, which may wax eloquent in the appeal for the modification of such and such a law. to the appeal of the high school student who desires a larger attendance at athletic contests. My appeal, however, comes not from the standpoint of the political party nor from that of the sports enthusiast, but from one who wishes more editorials for the “Blue and White.” There are so many subjects which have not been discussed in the “Blue and White.” and which are of interest to the student body: Dancing at V. H S. Do you think it advisable that there should be high school dances? Perhaps some think that the Freshman initiation is open to controversy. There are many arguments both for and against this custom. Concerning football—Vergennes has had no team for the last two or three years. Is it because of lack of spirit, lack of material, or lack of student support? The range of subjects of interest for editorials is large, and yet this department of our high school paper has fewer contributions and less support than any other. Why should the student body leave the writing of editorials to the staff, when it offers a wonderful opportunity for the students to express their stand on various subjects of school interest? The next issue of the “Blue and White” will follow this one by but a short period of time. Let’s express our feelings and the foundation for them in the coming issue, on subjects interesting to us. Charles Wilson, Jr., '31