Trafalgar School - Echoes Yearbook (Montreal, Quebec Canada)

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LES SPECTRES DU VESTIAIRE JE peux encore rentendre. Qu ' est-ce que c ' est? ' J ' espere que nous ne serons pas attrapees. Marie et Helene sont deux petites filles qui demeurent a I ' ecole Trafalgar. Elles ont ete eveillees un nuit par un bruit etrange. Elles sont sorties de leur chambre, et elles ont descendu les escaliers jusqu ' a I ' ecole. Cela vient d ' ici, dit Helene, et elle ouvre la porte du vestiaire. Regardes! Qu ' est-ce que c ' est? crie Marie. Un s-s-spectre! Entrez mes enfants. II parle! crie Helene. Entrez, je ne vous ferai pas de mal. Comment vous appelez-vous? demande Helene. Je suis le spectre de Nelson. Asseyez-vous sur le planclier. Je n ' ai pas parle a des enfants depuis bien longtemps. J ' ai quitte I ' Angleterre en 180,5 pour la derniere fois. Desirez-vous entendre I ' Histoire de votre ecole? Ob ! oui, s ' il vous plait. Vous avez etudie la bataille de Trafalgar. Aussi je ne vous la raconterai pas. Vous aimeriez mieux savoir d ' autres cboses sur votre ecole sans doute? Voila un autre spectre, dit Marie. C ' est monsieur Ross, repond Nelson. Je vous parlerai un peu de votre ecole, dit monsieur Ross. Je desirais construire ime ecole pour les jeunes filles. Alors j ' ai acbete une terre appelee: ' Terre de Trafalgar ' , et j ' ai fait les plans de I ' ecole et d ' un jardin. Je suis mort avant que I ' ecole ait ete construite mais avant de mourir, j ' avais laisse des instructions qui expliquaient ce que je voulais faire; malbeureusement apres ma mort, on a decouvert que je n ' avais pas laisse assez d ' argent. Ob! Qu ' est-ce qu ' on a fait? demande Marie. Demandez a Lord Stratbcona repond monsieur Ross, Qui est Lord Stratbcona? Je suis Lord Stratbcona mes enfants dit un troisieme spectre. Monsieur Barclay m ' a parle de I ' ecole et j ' ai donne I ' argent pour la construire. Mais nous avons decide que nous ne la construirions pas sur le terrain de ' Trafalgar ' , parce que, a cette epoque. il se trouvait juste en debors de la ville. Nous avons acbete cette propriete-ci, et I ' ecole fut ouverte en 1887. Merci beaucoup, dit Marie. Qui sont les deux autres spectres? demande Helene. Je suis Mademoiselle Fairley, la premiere principale. J ' ai eu beaucoup de diffi- cultes au commencement, parce que les eleves etaient bien desobeissantes alors j ' ai etabli des regies pour que les jeunes filles ne courent, ni ne parlent dans les vestibules, parce que nous avons eu beaucoup d ' accidents. Novis avons ete severes. Voici une des premieres jeunes filles dit Nelson. [27]

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SOUVENIRS DE VACANCES C ' EST un coin perdu de France: Une petite ile sur I ' ocean, bordee d ' immenses plages de sable fin. De profondes forets de pins sentant bon la resine et des vignobles riches en grappes mures au moment des vendanges se partagent le sol et formenl le.s traits dominants du paysage terrestre. Le reste c ' est la mer infinie, sans limites, le grand large. Les habitants heureux et paisibles vivent mi-partie du sol et nii-partie des fruits de la mer; culture des huitres et la peche dans les beaux jours. Les maisons basses, blanches, aux volets verts, chaque printemps repeintes a neul sont bordees de fleurs imprevues presque sauvages surgissant d ' entre les pierres comme des fees. La vie est calme, si calme qu ' on oublie le monde et c ' est le pays reve de nos vacances. Dans le port de peche, chaque matin, suivant les heures de maree, les bateaux ouvrent leurs voiles aux couleurs vives et varices souvent rapiecees de teintes diflferentes qui forment comme de petits arc-en-ciel dans le ciel bleu. C ' est un pays ou le progres entre a pas lents. Les femmes portent encore les kis-snot et les vieilles des bonnets. Les hommes ont des pantalons de laine rouge ou de toile bleue qui sont souvent aussi rapieces que les voiles de leurs bateaux. Ce n ' est point par manque de bien car I ' aisance regne dans chaque logis, mais plutot par I ' economie de bonnes menageres. Lorsque la guerre fut (U ' claree, le tocsin sonna a I ' eglise de St. Pierre: si Iristement et solciuicllenienl, enlcn(hi de cliaque liaineaii, elreignant chaque coeur. Puis ce fut la mobilisation el les jeunes partirent. Mcs (IcniierH souvenirs coMscrvcdl encore la Irislesse gcncrale cpii pesait alors sur rile et aussi de resperanc - (|iii aniniail les coeurs. Edith Steel, Form IVa., Cumming House.

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J ' ai vU- uric dcs premiores elf ' ves. l oii8 rloniciirionh r-l allioriH r-n claHHe dans la f)arti( ' que vouh appcicz ' I a MaiKoii ' . iMoiis faiHiojis cc (juc nf»iiK vouliotiH juHqu ' a ;e qu MadenioiHelle Fairlt-y nous efil dotiiK ' dcB niauvaiKCH n )t H ct (J k rf ' t« nu rK. Alors, uoui- ri ' avons |)]us parle ]ans les vestilmles, el nous n ' avons pItiK c-oiini daiif- Ich c.Hc.uWitrH. Nous etudiions la niusicjiie, lo cliaMt, les rnallx ' -nialicjucs, If I ranrais, I ' Anfilaih, rAllft- mand, le dessin, et d ' autres siijels. Le diuiaiiclH ' nous ( ' ludioiis la Bjl !e ct iiouh aiiiofiH a I ' eglise. INous aimions I ' ecole malgre les maiivaiseK notes et les retenues. Merci beaucoup pour cette liistoire inttTf ssanle, dit Marie. Nous pensons que vous etes tres ientils dit Helene, Mais ou demeurez-voiis? Nous demeurons ici, derriere les arnioires, n ' pond Nelson, Vous nous avez entendu quand nous sommes sortis pour fairc notrc [jronienade dans I ' ecole. Au revoir; nous devons retourner dans notre cliainbre, avant d ' etre decouvertes — Venez Marie. Je viens, Helene. Bonne nuit, spectre . Nous ne le dirons jamais a nos amis, ni a nos parents, ils ne nous croiraient pas . Non, Helene. Nous ne le dirons jamais . Et elles ne Font jamais dit. Prudence Shoobridce, Barclay House. Jean Holmes, Gumming House, Form IIIb. UNE AUTOBIOGRAPHIE D ' UN DRAPEAU FRANCAIS ]E suis ne avant cette guerre, dans un petit village au nord de la France. Je flotte sur un long mat de pavilion au milieu du village. Mes couleurs sont bleu, blanc et rouge qui signifient Liberte, Egalite et Fraternite. Ces mots sont la devise des revolutionnaires frangais au dix-bviitieme siecle. Les revolutionnaires ont desire la Liberte I ' Egalite et la Fraternite et je flotte en France si ces mots sont vrais. Qviand j ' ai eu cinq mois les Allemands sont entres dans le village. J ' ai succombe sous le drapeau d ' Allemagne. Les soldats allemands m ' ont battu et je suis tombe au bas du mat de pavilion. A Dieppe les Canadiens et les Anglais sont entres dans le village oti je demeurais et ils m ' ont hisse sur mon mat de pavilion. Ob, j ' ai ete beureux ce jour-la! Je flottais fierement sur toutes les maisons. II y a eu la Liberte, pour un jour, dans le village. Mais les Allemands sont revenus trois jours apres et ils m ' ont bumilie. Ils m ' ont jete et ils m ' ont prix avec eux, et ils m ' ont mis sous clef. Un jour un paysan m ' a saisi quand il a apporte la nourriture pour les Allemands. II m ' a emporte et il m ' a cache sous ses vetements. Maintenant je demeure cbez mon liberateur dans sa maison. II n ' y a pas de vent (pii me fail Hotter mais je suis beiircnix dans la nuiison. II y a un autre drapeau que j ' aime bcaiicoiii). INons sonunes fieis parce (ju ' il y a la Liberte, I ' Egalite et la Fraternite dans cellc inaison. Helen Ayeh, Form IIIa., Fairley House.