Thomas Starr King Middle School - Echoes Yearbook (Los Angeles, CA)

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JEANNE: Merci. PIERRE: Le potage est tres bon, n'est-ce pas, mere? MME. MERANTE: Qavec un air un peu dedaigneuxj Oui, tres bon. JEANNE: Je vous remercie. CHABLEAU: Maintenant, servez-vous des pomrnes de terre, Mfadame T, voyons, je ne sais votre nom. MM'E. MERANTE: Qfierementj Je m'appelle Madame Merantel CChableau se leve, Pierre, Mme. Merante et Jeanne restent assis, etonneej CHABLEAU ffurieuxjz Vous, c'est vous, alors, qui m'avez depouille, ruine! Ah! Mais vous etes dans mon pouvoir! Je vous ferai mourir! Aristocrat. Canaille! CPierre se precipite devant Mme. Merante et renverse un banc.j - JEANNE: CSe jetant sur son perej Papa, c'est un erreur, Je vous dis! Cl-IABLEAU: Cla repoussantj Pas d'e1'reur, ils mA'ont derobe mon metier, et maintenant ils retourneut 51 mon foyer pour manger mon pain. Aristocrats! Voleurs! CPierre essaie 51 parler mais ne trouve pas de mots.j Ie l'ai soupconnel PIERRE: Mons pere! CII fait un pas dans la direction de son pere, puis. Tuez-moi, si vous voulez, mais laissez tranquille ma mere. Elle n'en a pas eu affaire,-ni moi mon plus, quant a cela! CHABLEAU: Qui donc l'a fait? Votre pere? PIERRE: lVIais non-peut-etre, oui. CHABLEAU: Oh. je le trouverai, lui, un beau jour, et lorsque je l'ai dans mon pouvoir, je le tuerai,-comme tous les aristoerats! ' C011 entend frapper distinctement 51 la porte. Apres un moment d' hesitation Chableau l'ouvre. Les 3 revolutionnaires entrent, le Zme et 3me. tiennent Merantej Il s'arrEte au centre. CHABLEAU: C'est lui! Merante! Maintenant, le tuer! fll le Hxe d'un regard furieux, qui changel. ler REVOLUTIONNAIRE: Mon Dieu! Oui! On l'a pris. Il s'echappait, et nous l'avons trouve traversant notre' village. C'est vraiment ce Merante, qui vous a perdu.. CHABLEAU: Oui, nous le tuerons, au moins, moi, je le ferai. On ne peut pas attendre la guillotine, c'est trop loin 3 laissez-le. Ie m'en occuperai. Laissez-moi l'executer, mon prisonnier. CII arrache son mousquet et vise lVlerante.j ler REVCLUTIONNAIRE: Ca y est! C'est le votre! Allons nous-en, citoyen,-Bon soir messieurs et clames, bon soirg fLes Revolutionnaires sortent. Chableau laisse tomber lentement son mousquet, et s'assied sur le bane, sa tete dans les mains.j MERANTE: Cavancant apres un moment d'hesitation.j Vous n'alliez pas me tuer? CHABLEAU: Vous tuer! Vous, qui m'avez sauve la vie? Jarnais! CMme. lVIerante s'approche de son mari et ils s'embrassent.j Jeanne et Pierre se regardent l'un l,H.Ut1'C, tout le monde 'beaucoup soulagej MERANTE: Que voulez-vous dire? CHABLEAU: Nc vous rappelez-vous pas le jour ou vous nfavez sauve la vie? C'est vous qui avez hausse la roue de mon Epaule. Two Hundred Thirty-three

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JEANNE: Cregardant Pierrej: Oui, mon pere, on peut toujours l'avoir- l'eau. PIERRE: Et les mets aussi, je crois. CI-IABLEAU: Je le crois, je l'espere. PIERRE: Lorsqu'il n'y aura plus de sang repandu, s'il arrive jamais ce Jour!-Les temps ne seront plus si tristesg la vie sera encore heureuse et bien reglee, comme dans notre enfance,-quoique cette revolution va laisser une tache sombre et terrible sur la page de notre histoire. CHAABLEAU: Oui, bien entendu, mais il vaut la peine . . . quandmeme . . . Dis donc, Jeanne, ce souper, est-il pret? Je suis sur que tout le monde a faim. IEANNE Cmettant les plats sur la tablej: Tout va etre pret, tout ei 1'heure Qelle va au feu, et agite le potagej. PIERRE Cse tournant vers Chableauj: Dans quel metier ou industrie est-ce que vous etes occupe, citoyen? A . U CI-IABLEAU: ,Ie suis cordonmer-Cavec amertumej ou plutot je le serais encore, si un de ces maudits-ces aristocrats ne m'avait pas perdu, et cela parce que j'ai refuse de faire les souliers de la Noblesse, gratis. PIERRE: Oh! C'est dommage-bien dommage. On vous le rendra, sans cloute. On a du se tromper. V CHABLEAU: Mais oui,-tromper-c'est tout ce qu'on fait. Et l'on en a trop fait. Deja on le paie. Nous avons trop souffert nous autres. JEANNE Ca Pierrej: Voulex-vous dire it votre mere que le souper est pret, s'il vous plait, monsieur. PIERRE: Volontiers,-avec plaisir, Cil sort et puis revient avec sa mere. JEANNE: Vous pouvez vous laver at la pampe, dehors. MME. MERANTE: A la pompe? Oh !-voila, ce n'est pas necessaire, Kon la regarde avec curiositej. Eh bien, j'y irai. PIERRE: Venez donc, madame. fils sortent, et Jeanne s'occupe de mettre sur la table les mets. CHABLEAU: Qu'ils sont particuliers! JEANNE: Peut-etre, mais Pierre est bien gentll. Eh bien, papa, voulez- vous puiser encore de l'eau 51 la fontaine? CHABLEAU: Encore! JEANNE: Oh, non, il y en a assezl CHABLEAU: Vous avez l'air preoccupe. Qu'avez-Yvous, ma cherie? fMme. Merante et Pierre rentrentj. JEANEE Ccontentj: Maintenant, voulez-vous vous mettre a table. Tous: Avec plaisir. CTout le monde s'assied sur les bancs. Chableau au bout de la table, Pierre et Madame lVIerante it cote de Chableau, en face de l'assistance. Jeanne apporte la soupiere, et remplit les assiet- tes, s'asseyant en face de son pere. On mangej MME. MERANTE: Oh! que je suis ereintee! PIERRE: Mais le soir est si beau dans une maison vraiment charmante, n'est-ce pas ma mere? MME. MERANTE: Qsoupirantej Oui! CHABLEAU: Prenez du pain, lVIadame. MME. IVHERANTE: Merci bien. felle en prend un petit morceau, puis passe le pain at Pierre.j Voici mon fils,-du pain? PIERRE: Merci beaucoup. fil prend le pain et passe le plat it Jeannel Two Hundred Thirty-fwo ,

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MERANTE: Mais oui, je crois m'en souvenir. CHABLEAU: C'est honteux, ce que j'ai fait, et ce que j'ai dit! Pourriez vous,--vous etre celui qui a perdu mon metier, Cordonnier, d'01'leans. MERANTE: Non, mais dans la routine des affaires mon sceau 21 ete affixe it l'ordre de fermeture. Moi, je n'en savais rien. Le projet va etre encore, le votre, et le plus grand cl,Orl6ans! PIERRE: Ce n'est pas grand'chose maintenant, la difference, n'est-ce pas, ma mere. MME. NLERANTE: Pas grand'cliose, mon fils. Nous sommes amis- tous,-aristoerat et paysang nous sommes tous, des humains. CHABLEAU: Asseyons-nous alors pour souper ensemble. MERANTE: Mais ne suis-je pas trop tard? CHABLEAU: Du toutg il y en a beaucoup qui est trop tard. Cette desastre, cette revolution,-ils est trop tard de l'arr6ter, mais soyons l amis, ujsqu'au bout, car il viendra un jour ou il n'y aura paysan ni aristocrat. Il y aura nous et notre belle France! FINIS 4 'vb-5 J:'gn 5 q RCD f Two Hundred Thirty-'four