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PIERRE til se regarde, avec Pair embarassej: Ah-je-je-vois! lVIain- tenant que voulez-vous que je fasse? JEANNE: S'il vous plait, continuez at agiter le potage. PIERRE: Avec plaisir. CII le fait rnaladroitement. Jeanne le regarde et commence fi rire.j 4 Y Y PIERRE: Qu est-ce qu il y a? JEANNE Ctravaillantj: Rien. PIERRE Qmoment de silencej : Vous etes si heureuse-Jeanne. QIEANNE: Vous croyez? Pourquoi alors? PIERRE: Oh !-parce que- JEANNE: Qui etes-vous? PIERRE: Oh! n'importe. ,Ie voudrais etre tel que vous etes,-si bonne, si aimable. JEANNE. Merci! PIERRE: Je veux bien quei JEANNE Comment done? PIERRE: Rien. JEANNE. Dites-moi, donc. PIERRE: Que je pourrais vous revoir! JEAN NE. Peut-etre cela arrivera. ,Pespere que oui. PIERRE: ,Ie veux dire-Je commence 51 devenir amoureux de vous. JEANNE: Amoureux! Amoureux de moi! PIERRE: Oui-en efiet. Je vrois vous aimer deja. QI! s'pprocl1e d'elleJ. S'il vous plait, et vous? JEANNE: Mais c'est si PIERRE: JEANNE: Celle vient un imprevue. Je vous aime, j'en suis sur. Et vous? N'est pas? peu plus presj. Si, je vous aime! PIERRE: C'cst merveilleux de vous entendre! Ces paroles me semblent de vraie musique! Je me demande si je ne reve pas. V JEANNE: Qui, ces mots sont merveilleux,-mais-ne voyez-vous pas, Nous ne nous connaissons guere. PIERRE: C'est vrai,-mais il ne faut pas-Pamour ne connait ni . . . Cil se souvient de sa mere et de leurs plans! mais j'ai eu tort . . . je vous demande pardon. ,Ie ne peux rester ici,-je dois etre en route avec ma mere. JEANNE: Pourquoi alors? Qui Stes-vous? Dites-moi doneg Si vous voulez que nous nous connaissons mieux. PIERRE fdesesperej: Oh! Jeanne, ne comprenez-vous pas, je suis . . . je suis . . . fOn entend Ia voix de Chableau., qui revient.J CHABLEAU Cdehorsl : 'Sur les co-co-cotes de quinee, au bout de cinq 21 six semainesf' fPierre clevient tres distrait pendant ce temps, et il arrache de soi le tablier, le jetant sur le plancher. Faisant un pas de devant il Ie pousse un peu 51 droite. Jeanne le ramasse, et le met dans l'armoire comme Chableau entre. Jeanne va 5. Ia table de cuisine, pendant que Chableau reste debout fixant d'un regard etonne d'abord I'un puis l'autreg tous montrent leur em- barras.J CHABLEAU fapres un moment de silencej: Voila,-j'ai apporte I'eau. Cla mettant sur la tablej. Dieu merci,-on toujours Peau fraiche! Two Hundred Thirty-one
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PIERRE: I1 doit etre at Orleans. CI-IABLEAU: Et Legan? MME. IVLERANTE: Oth, je crois que peut-etre ce Legan que nous con- naissons n'est pas-- PIERRE: Lui-il sait ou se trouve mon pere. CI-IABLEAU: Ah!-je comprends, mais il n'y a qu'un Legan dans le village voisin. PIERRE: Peut-etre ce n'est pas ce village-la, mais un autre plus loin. CHABLEAU: Mais quel village? Nommez-le. MME. MERANTE: C'est . . . c'est-- PIERRE: Jargeau, ma mere, le village de Jargeau. CHABLEAU: C'est assez loin d'ici,-Iargeau. PIERRE: Vraiment! . . . mais ce potage sent bon! JEANNE Cquitte la table et vient au centrejz Merci, monsieur. Nous en aurons pour le souper, tout it l'heure. ,Vespere que monsieur ne va pas etre desappointe. PIERRE: Mais non,-nous en serons bien contents, n'est-ce pas, ma mere? MME. MERANTE: Oui, mais certainement, lVIais on s'est habitue ii une sorte qui est assez differente. PIERRE Cembarassej: Oui, c'est vrai,-parcequ'on dit que le potage est bien plus bon ici que' dans notre pays. Mais j'ai si faim que n'importe quel aliment aurait un bon gout. JEANNE: Je crois bien, avec le voyage si rude et si terrible qu'en ce moment. Si la Vie de notre pays serait belle et paisible qu'autre fois. PIERRE: Oui c'est terrible cette revolution. CII tourne la tete et regarde la mine etonnee de Chableauj. Mais c'est vrai qu'elle est necessaire. CHABLEAU: Mais oui, c'est force . . . La France doit etre libre. JEANNE: lVIoi, elle ne doit pas perir! MMIE. MERANTE: Je suis Iasse! C'est loin, si loin, la distance que nous avons voyagee. IEANNE: Oh, chere madame, ,voulez-vous vous reposer dans ma chambre. Qelle indique la porte de droite.j MME. MERANTE: Merci bien. Vous etes si gentille. Cjeanne et Mme. Merante sortent 51 gaucbef Mille mercis. JEANNE: Il n'y a pas de quoi Madame Ueanne rentre et continue ii travailler 21 la table.j CHABLEAU: Quelle distance avez-vous voyage aujourdlhui? PIERRE: A peu pres vingt kilometres. CHABLEAU: C'est pas etonnant que vous avez l'air fatigue. PIERRE: Et le temps est assez mouille. CI-IABLEAU: Fait-il trop froid ici? PIERRE: Mais non, la froideur est debors. JEANNE fElle prend un seau de sous la table et le donne ii Chableaulz Voici, papa, s'il te plait, veux-tu m'apporter de l'eau de la fontaine? CHABLEAU Cil prend le seauj : Avec plaisir, ma chere, Cil sort il droitej. PIERRE: Il fait plus beau, n'est-ce pas, apres l'hiver rude. JEANNFE: Oui, c'est vrai! Celle va 51 l'armoire et prend un tablier pour Pierre.D Vous pouvez le faire, s'il vous plait. CPierre cherche 51 le mettre mais se trouve embroui1le.j JEANNE Clui vient en aidej: Voila, ca y est! Two Hundred Thirty '
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JEANNE: Cregardant Pierrej: Oui, mon pere, on peut toujours l'avoir- l'eau. PIERRE: Et les mets aussi, je crois. CI-IABLEAU: Je le crois, je l'espere. PIERRE: Lorsqu'il n'y aura plus de sang repandu, s'il arrive jamais ce Jour!-Les temps ne seront plus si tristesg la vie sera encore heureuse et bien reglee, comme dans notre enfance,-quoique cette revolution va laisser une tache sombre et terrible sur la page de notre histoire. CHAABLEAU: Oui, bien entendu, mais il vaut la peine . . . quandmeme . . . Dis donc, Jeanne, ce souper, est-il pret? Je suis sur que tout le monde a faim. IEANNE Cmettant les plats sur la tablej: Tout va etre pret, tout ei 1'heure Qelle va au feu, et agite le potagej. PIERRE Cse tournant vers Chableauj: Dans quel metier ou industrie est-ce que vous etes occupe, citoyen? A . U CI-IABLEAU: ,Ie suis cordonmer-Cavec amertumej ou plutot je le serais encore, si un de ces maudits-ces aristocrats ne m'avait pas perdu, et cela parce que j'ai refuse de faire les souliers de la Noblesse, gratis. PIERRE: Oh! C'est dommage-bien dommage. On vous le rendra, sans cloute. On a du se tromper. V CHABLEAU: Mais oui,-tromper-c'est tout ce qu'on fait. Et l'on en a trop fait. Deja on le paie. Nous avons trop souffert nous autres. JEANNE Ca Pierrej: Voulex-vous dire it votre mere que le souper est pret, s'il vous plait, monsieur. PIERRE: Volontiers,-avec plaisir, Cil sort et puis revient avec sa mere. JEANNE: Vous pouvez vous laver at la pampe, dehors. MME. MERANTE: A la pompe? Oh !-voila, ce n'est pas necessaire, Kon la regarde avec curiositej. Eh bien, j'y irai. PIERRE: Venez donc, madame. fils sortent, et Jeanne s'occupe de mettre sur la table les mets. CHABLEAU: Qu'ils sont particuliers! JEANNE: Peut-etre, mais Pierre est bien gentll. Eh bien, papa, voulez- vous puiser encore de l'eau 51 la fontaine? CHABLEAU: Encore! JEANNE: Oh, non, il y en a assezl CHABLEAU: Vous avez l'air preoccupe. Qu'avez-Yvous, ma cherie? fMme. Merante et Pierre rentrentj. JEANEE Ccontentj: Maintenant, voulez-vous vous mettre a table. Tous: Avec plaisir. CTout le monde s'assied sur les bancs. Chableau au bout de la table, Pierre et Madame lVIerante it cote de Chableau, en face de l'assistance. Jeanne apporte la soupiere, et remplit les assiet- tes, s'asseyant en face de son pere. On mangej MME. MERANTE: Oh! que je suis ereintee! PIERRE: Mais le soir est si beau dans une maison vraiment charmante, n'est-ce pas ma mere? MME. MERANTE: Qsoupirantej Oui! CHABLEAU: Prenez du pain, lVIadame. MME. IVHERANTE: Merci bien. felle en prend un petit morceau, puis passe le pain at Pierre.j Voici mon fils,-du pain? PIERRE: Merci beaucoup. fil prend le pain et passe le plat it Jeannel Two Hundred Thirty-fwo ,
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