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PIERRE: I1 doit etre at Orleans. CI-IABLEAU: Et Legan? MME. IVLERANTE: Oth, je crois que peut-etre ce Legan que nous con- naissons n'est pas-- PIERRE: Lui-il sait ou se trouve mon pere. CI-IABLEAU: Ah!-je comprends, mais il n'y a qu'un Legan dans le village voisin. PIERRE: Peut-etre ce n'est pas ce village-la, mais un autre plus loin. CHABLEAU: Mais quel village? Nommez-le. MME. MERANTE: C'est . . . c'est-- PIERRE: Jargeau, ma mere, le village de Jargeau. CHABLEAU: C'est assez loin d'ici,-Iargeau. PIERRE: Vraiment! . . . mais ce potage sent bon! JEANNE Cquitte la table et vient au centrejz Merci, monsieur. Nous en aurons pour le souper, tout it l'heure. ,Vespere que monsieur ne va pas etre desappointe. PIERRE: Mais non,-nous en serons bien contents, n'est-ce pas, ma mere? MME. MERANTE: Oui, mais certainement, lVIais on s'est habitue ii une sorte qui est assez differente. PIERRE Cembarassej: Oui, c'est vrai,-parcequ'on dit que le potage est bien plus bon ici que' dans notre pays. Mais j'ai si faim que n'importe quel aliment aurait un bon gout. JEANNE: Je crois bien, avec le voyage si rude et si terrible qu'en ce moment. Si la Vie de notre pays serait belle et paisible qu'autre fois. PIERRE: Oui c'est terrible cette revolution. CII tourne la tete et regarde la mine etonnee de Chableauj. Mais c'est vrai qu'elle est necessaire. CHABLEAU: Mais oui, c'est force . . . La France doit etre libre. JEANNE: lVIoi, elle ne doit pas perir! MMIE. MERANTE: Je suis Iasse! C'est loin, si loin, la distance que nous avons voyagee. IEANNE: Oh, chere madame, ,voulez-vous vous reposer dans ma chambre. Qelle indique la porte de droite.j MME. MERANTE: Merci bien. Vous etes si gentille. Cjeanne et Mme. Merante sortent 51 gaucbef Mille mercis. JEANNE: Il n'y a pas de quoi Madame Ueanne rentre et continue ii travailler 21 la table.j CHABLEAU: Quelle distance avez-vous voyage aujourdlhui? PIERRE: A peu pres vingt kilometres. CHABLEAU: C'est pas etonnant que vous avez l'air fatigue. PIERRE: Et le temps est assez mouille. CI-IABLEAU: Fait-il trop froid ici? PIERRE: Mais non, la froideur est debors. JEANNE fElle prend un seau de sous la table et le donne ii Chableaulz Voici, papa, s'il te plait, veux-tu m'apporter de l'eau de la fontaine? CHABLEAU Cil prend le seauj : Avec plaisir, ma chere, Cil sort il droitej. PIERRE: Il fait plus beau, n'est-ce pas, apres l'hiver rude. JEANNFE: Oui, c'est vrai! Celle va 51 l'armoire et prend un tablier pour Pierre.D Vous pouvez le faire, s'il vous plait. CPierre cherche 51 le mettre mais se trouve embroui1le.j JEANNE Clui vient en aidej: Voila, ca y est! Two Hundred Thirty '
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MADAME NIERANTE Cdehorsjz C'est une pauvre dame du peuple, avec son fils. Nous avons trop voyage,-Vous serez bien aimable de nous ouvrir. CI-IABLEAU fapres un moment d'hesitationJ: Bien, on ne refuse jamais un abri aux amis du peuple. Entrez done! CPierre et Mme. Meraute entrent. Pierre porte une culotte avec des bottes, et un manteau, qui sont sombres et ont 1'air d'etre uses. Il a peut- etre vingt ans. Il a l'air agreable et bon. Madame Merante, une femme 51 l'air fier et distingue, porte un long manteau., ,assez use.j CHABLEAU: Soyez le bienvenu, monsieur et dame! CII les regarde d'une maniere douteuse, pendant que Jeanne leur indique des places pres du feuj. PIERRE: Je vous rcme1'cie,-inliniment-Cil s'inclineJ. CHABLEAU: lVIais qui etes-vous, et ou voyagez-vous iz cette heure? PIERRE: Eh, Voilfi! Moi, je suis Pierre, et voici ma mere. Nous sommes en route pour le village voisin,-pour trouver . . . IVIhonsieur-Monsieur Legan. Vous le connaissez-n'est-ce pas? Nous voila, alors, arretes par la faim et par la fatigue! CHABLEAU: Oh! Legan, c'est mon ami, Je cous lui conduirai demain niatin. C'est lui qui est charge de la proche guillotine. Ce n'est pas eton- nant qu'on desire ses faveurs. Voila, Jeanne prends le manteau. de la dame, et moi les votres, jeune homme. Alors, mettez-V0uS a votre aise clevant le feu. Ueanne et Chableau sortentj. PIERRE Cagitel: Je ne crois pas qu'il s'en doute. Mais chere madame, que faire demain? C'est drole, la noblesse qui se trouve en route de -visiter Madame la Guillotine, n'es,t-ce pas, ma mere! MME. MERANTE: C'est affreux, mon fils! PIERRE: Il nous faut nous sauver. ' MME. MERANTE Celfrayeel : C'est un revolutionnaire, j'en suis sur. PIERRE: Oui, sans doute, mais peut-on s'echapper ce soir? MME. IVIERANTE: Il le faut, et puis chercher votre pere: et je me demande ou il est maintenant. . PIERRE: Mon pauvre pere! Ou peut-il etre? Cette emeute qui nous a separes! C'etait afilreux! MME. MERANTE: Et nous ne pouvons nous revoir jamais! N'est-ce pas, Pierre? PIERRE: Si, si! Ne vous tourmentez pas, chere mere, on va le revoir. Il est sans doute rentre at Orleans, chez lui. COn entend des voix 21 droite, Pierre et Mme. Merante ecoutentj Chut! ils reviennent! CJeanne et Chableau rentrent dans la chambre. Pierre se level PIERRE: Voulez-vous vous asseoir la, s'il vous plait monsieur. CHABLEAU: Merci, je prefere cette place-ci. CChableau s'assied au bane qui est a droite de la table. Jeanne s'occupe de mettre encore des services sur la table: CHABLEAU: Eh bien, mes amis, d'oi1 venez-vous alors? MME. MERANTE: De Lyons. CHABLEAU: Lyons? PIERRE: lVIlais oui, nous sommes de Lyons. CHABLEAU: Et comment arrive-t-il que vous etes ici pres d'Orleans? MME. MERANTE: Je cherche mon mari. Two Hundred Twe nly-nine
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PIERRE til se regarde, avec Pair embarassej: Ah-je-je-vois! lVIain- tenant que voulez-vous que je fasse? JEANNE: S'il vous plait, continuez at agiter le potage. PIERRE: Avec plaisir. CII le fait rnaladroitement. Jeanne le regarde et commence fi rire.j 4 Y Y PIERRE: Qu est-ce qu il y a? JEANNE Ctravaillantj: Rien. PIERRE Qmoment de silencej : Vous etes si heureuse-Jeanne. QIEANNE: Vous croyez? Pourquoi alors? PIERRE: Oh !-parce que- JEANNE: Qui etes-vous? PIERRE: Oh! n'importe. ,Ie voudrais etre tel que vous etes,-si bonne, si aimable. JEANNE. Merci! PIERRE: Je veux bien quei JEANNE Comment done? PIERRE: Rien. JEANNE. Dites-moi, donc. PIERRE: Que je pourrais vous revoir! JEAN NE. Peut-etre cela arrivera. ,Pespere que oui. PIERRE: ,Ie veux dire-Je commence 51 devenir amoureux de vous. JEANNE: Amoureux! Amoureux de moi! PIERRE: Oui-en efiet. Je vrois vous aimer deja. QI! s'pprocl1e d'elleJ. S'il vous plait, et vous? JEANNE: Mais c'est si PIERRE: JEANNE: Celle vient un imprevue. Je vous aime, j'en suis sur. Et vous? N'est pas? peu plus presj. Si, je vous aime! PIERRE: C'cst merveilleux de vous entendre! Ces paroles me semblent de vraie musique! Je me demande si je ne reve pas. V JEANNE: Qui, ces mots sont merveilleux,-mais-ne voyez-vous pas, Nous ne nous connaissons guere. PIERRE: C'est vrai,-mais il ne faut pas-Pamour ne connait ni . . . Cil se souvient de sa mere et de leurs plans! mais j'ai eu tort . . . je vous demande pardon. ,Ie ne peux rester ici,-je dois etre en route avec ma mere. JEANNE: Pourquoi alors? Qui Stes-vous? Dites-moi doneg Si vous voulez que nous nous connaissons mieux. PIERRE fdesesperej: Oh! Jeanne, ne comprenez-vous pas, je suis . . . je suis . . . fOn entend Ia voix de Chableau., qui revient.J CHABLEAU Cdehorsl : 'Sur les co-co-cotes de quinee, au bout de cinq 21 six semainesf' fPierre clevient tres distrait pendant ce temps, et il arrache de soi le tablier, le jetant sur le plancher. Faisant un pas de devant il Ie pousse un peu 51 droite. Jeanne le ramasse, et le met dans l'armoire comme Chableau entre. Jeanne va 5. Ia table de cuisine, pendant que Chableau reste debout fixant d'un regard etonne d'abord I'un puis l'autreg tous montrent leur em- barras.J CHABLEAU fapres un moment de silencej: Voila,-j'ai apporte I'eau. Cla mettant sur la tablej. Dieu merci,-on toujours Peau fraiche! Two Hundred Thirty-one
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