St Dominic High School - Echo Yearbook (Lewiston, ME)

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Rev. Bro. Fcrnand, S. C., Principal Tvachvr of Mathvmativs and Frcnfh

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NOTRE HERITAGE CULTUREL FRANCAIS Le jeune Franco-americain qui fran- chit le seuil de l'ecole Saint-Dominique pour parfaire sa culture francaise, ebau- chce a l'ecole primaire, exerce un droit naturel dont la Constitution americaine se porte garant. On pourra, par ignorance, le re- garder comme un citoyen de seconde classeg mais tout esprit averti devra reconnaitre en lui un fils legitime de la plus pure tradition americaine. Le premier amendement a. la Con- stitution de notre pays sanctionne- la separation de l'Eglise et de l'Etat, mais dans un sens particulier et caracteris- tique aux Etats-Unis. Il ne s'agit pas, comme ailleurs, de creer un Etat athee ou sans Dieu 5 ce qui serait contraire a la declaration d'independancc. La Cours Supreme de notre pays declarait que le premier amendement a la. Constitution generalisait le statut de Virginie a tous les govemments de l'Union. fcf. Watson vs Jones 13 Wall. 679,730j ,Les colons emigres chez nous avaient voulu s'affraHchir du joug des eglises nationales qui en Europe exercaient un regime de terreur sur tous ceuz qui ne partageaient point leur croyance. Ce regime se prevalait d'une theorie poli- tique, selon laquelle: toute unite po- litique devait se baser sur une com- mune croyance-acccptee de gre ou de force. En Virginie l'eglise anglicane avait tous les droits, ct commencait a tyran- niser les dissidents. Le 'bapteme ang- lican etait une initiation necessaire au droit de citoyen. L'un des premiers devoirs du nouveau citoyen etait le sup- port de cette eglise etablie . Venus sur le sol americain pour s'affranchir de ce joug, les colons retrouvaient done ici ce qu'ils avaient voulu fuir chez eux. La revolte eclata en 1785 au mo- ment ou le parlement de Virginie s'ap- pretait a renouveler la. levee d'impot pour le support de Peglise. Jefferson et Madison' se iirent les champions de cette emancipation religieuse. Ils don- nerent le coup de mort a la theorie politique europeenne qui avait fait cou- ler tant de sang au 18eme sieele. Au lieu de chercher 1'unite religieuse comme base de l'unite politique de leur jeune nation, ils fonderent cette unite politique sur le respect des con- sciences irfdividuelles et sur la pluralite 3 'des croyances. LEtat s'occuperait du temporel et l'Eglise du spirituel. L'Etat cependant s'engageait a sauvegarder a chacun l aliberte du culte selon les cxigences des consciences individuelles. C'est cette meme doctrine que nous retrouvons dans le premier amende- ment a, la constitution. Ce pluralismc de base- E pluribus Unum s'etend au pluralismc culturcl puisque la religion est unc element es- sentiel a la culture. L'on fonderait alors des ccoles privccs, afin d'enseigner aux divers groupes les rudiments de la foi et les traditions propres a chacun. La langue-expression de la pensee et dc l'ame d'un peuple-est un de ces droits inalienables dont parle la decla- ration d'independance. La Cours Su- preme des Etats Unis declarait offi- ciellement dans la cause de Pierce contre les Soeurs du Saint-Nom 1268 U. S. 510j que la theorie fondamentale de la liberte sur laquellc reposent tous les gouvernements de l'Union exclut un pouvoir general de l'Etat pour stan- dardiser les enfants en les forcant dc recevoir Penseignement des maitres publics seulemcnt. L'enfant n'est pas la chose de l'Etat. Caeux qui le nourris- sent etdirigent ses destinees ont le droit et le haut devoir de le reconnaitre et de le preparer pour d'autres obligations. Les statuts de notre pays reconnais- sent done le droit naturel des parents a fonder des ecoles ou leurs enfants ap- prendront en toute liberte les rudiments de la foi et la langue de leurs aieux. Saint-Dominique est done une ecole vraiment americaine ou se 'realisent coneretement les aspirations des Fon- dateurs de notre vastc republique: Le respect des consciences individuelles dans la poursuite d'un commun ideal- la pluralite des cultures pour l'enrichis- sement de la patrie commune. Fr. F. M. Drouin, O. P., Cure.

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Rev. Bro. Oliver, S. C. Teacher of Mathematics and Science, Tennis Coach Rev. Bro. Francis, S. C Teacher of Latin and Business Arithmetic Rev. Bro. Fulbert, S. C. Teacher of English and Coach of Debating