Oak Grove Coburn High School - Oak Leaves Yearbook (Vassalboro, ME)

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OAK LEAVES Oui, elle viendrag comme elle est vaillante! Mais combien pourtant son coeur est dechire-Elle a, parait-il, orne elle-meme la chambre ou re- posait le roi. Les conversations cessent. Tous les soldats mettent baion- nette, au canon et presentent les armes. Les ordres, Attention sont donnes, d'abord en Francais, puis repetes en ilamand. Deja, dans le lointain, on entend des chevaux. Les soldats sont attentifs--enfin, voici que s'annonce l'arrivee du cortege. Des chevaux noirs, que montent les porteurs des fanions du roi sont en tete. Et mainte- nant voici que s'avance vers nous les six chevaux noirs qui tirent l'aff1f1t de canon sur lequel est pose le cerceuil, couvert d'un drapeau tricolore. Le silence est absolug on n'entend que le grincement des chaines et des roues du canon et les pas des chevaux. Les hommes se decouvrent 3 les yeux se fixent en un long regard ou passe l'emotion, le respect, la douleur, l'ad- miration. Les tetes se penchent pour voir plus longuement la chere depou- illeg mais le char s'eloigneg le Roi est passe. Immediatement apres lui marche son cheval favori. Puis voici que defilent devant nous les person- nalitesg nous essayons de les distinguer: les princes royaux, les generaux, les representatives des pays etrangers, les hauts dignitaires de la Cour et du Senat, puis, les regiments de soldats, Les carrosses de la Cour doivent prendre un autre chemin. Maintenant, commence le long deiile d'anciens combattantsg jeunes, Vieux, of'Hciers et soldats, blesses et invalidesg ils sont la, 40,000. Et le cortege continue sa route, descend vers Sainte Gudule ou Va se celebrer la messe de Requiem. Que laisse en nous le spectacle dont nous venons d'etre temoins? Au milieu de ce peuple si profondement et si sincerement attache a son vaillant chef, nous sentons vibrer en nous des sentiments d'admiration pour le heros, universellement aime, que fut Albert I. CICI CARVETH. LES IRIS BLEUS C'eta.it un tout petit nid d'oiseaux, ne sachant rien de la crainte,- Et une truelle tout neuve, luisante et gaiement peinte. Il y avait assez de fleurs qu'on pourrait creuser ou planterg Il fallait, donc, les pauvres oiseaux faibles, sous le sol cacher, Ou 1'orme les ombrageait et donnait ses feuilles pour les garder? Croyais-je voir pousser, un jour, des plantes vivantes de leurs corps? Les petits! Est-ce que l'orme cache le bleu de leurs plumes encore? Toujours les iris sauvages, ou tout petits je les ai enterres, Sont beaucoup plus bleus que les autres qui poussent par le ruisselet. S. C., '34. 20

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OAK LEAVES LE COIN FRANCAIS LES FUNERAILLES DU R01 DES BELGES ALBERT 11, p Samedi apres-midi, le 17 mars, 1934, le roi Albert, tomba d'uln' rocher perilleux, pendant qu'il faisait une promenade pres de Marche-Les-Dames. La chute fut fatale, elle mit la Belgique en deuil. Pendant la semainelqui suivit, les ceremonies funebres eurent lieu a Bruxelles. Le corps du roi fut expose mardi et mercredi, au grand palais, et c'est la, que pendant ces deux journees, une foule immense defila pour saluer la depouille mortelle de celui qui protegea et defendit la Belgique pendant la grande guerre. PF wk Pk Pk if Pl' Pk fl' Comme le roi avait beaucoup aime la jeunesse, le bourgemerstre de Bruxelles, en reglant Vemplacement des differents groupements, avait demande la presence des enfants des ecoles pour former la haie derriere les soldats, qui etaient ranges tout le long' du parcours. Ainsi, il arriva que, jeudi matin, jour des funerailles, nous aussi, pensionnaires des Soeurs de Ste. Marie, nous avions de bonnes places pour regarder passer le tcortege. Tous les drapeaux sont en berne. Les rues, la Rue Royale principale- ment, sont remplies de spectateurs. Partout c'est Vafiiuence de monde. Le Cortege doit partir du palais royal a 10 heures, passer devant le tombeau du soldat inconnu et prendre la Rue Royale, pres de laquelle nous avons' nos places, afin de se rendre 21 la collegiale, Sainte Gudule, pour la ceremonie religieuseg a cause de la grande foule, nous avons pris place de tres bonne heure et depuis huit heures nous sommes dans l'attente. Aujourd'hui, le Soleil ne Se montre pasg il pleut meme un peu et il y a du brouillard: le temps semble s'associer au deuil general. Il fait froid et nous frappons les pieds contre les paves humides pour nous rechauffer. Tout autour de nous, on ne parle que du roi, de la famille royale,-et ce sujet de conversation est bien aussi le n6tre: ' Hier Soir, dans le journal j'ai lu que le Prince de Galles est arrive en avion. As-tu passe devant le jardin du Palais? Ce n'est plus qu'un tapis epais de fleurs: gerbes et couronnes envoyees a la famille royale. Mais, est-ce possible qu'il est mort? C'etait dimanche passe, nous devions meme aller ce jour-la a Sainte Gudule pour le 'Te DeumT aixlfoccasion du 25ieme anniversaire du regne. Pauvre roi-il est donc mort tout seul- A-t-on des nouvelles de la Reine? Viendra-t-elle aujourd'hui ? i Extracts from a letter from Cici Carveth, now studying in Belgium with her sister Nancy Page after their years at Oak Grove. 1?

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OAK LEAVES FROM OUR YOUNGER PENS A DAY'S JOURNEY The Sun opened his eyes as he heard his alarm clock going off. Was it time for him to get up so soon? What would he see today as he went his round? After eating his breakfast he went to the kitchen window and looked out upon the world. Everything seemed so cold and dreary that he decided it was time for him to wake the birds and people. He stole out so very quietly that the people didn't know he had risen until the birds began to sing. After a little while he stopped at Orion's house to see his friend but while he was there the sky filled with clouds and it began to rain. The people were sorry the Sun had gone in but they took out their umbrellas and made the best of it. After spending a few hours with Orion, the Sun came out and resumed his journey. The people were now very happy. All at once the Sun caught a glimpse of a beautiful hilltop where he saw girls riding horseback, taking pictures, playing tennis, and doing other delightful things. He smiled warmly at them and wished he could prolong his stay. Sighing with disappointment at leaving the scene of such a good time, he hurried on toward the West, travelling over a beautiful river, distant hills and then over cities and towns until he reached his home. That night he told his mother that he thought Oak Grove, with its lovely woods, terraces, flowers, and happy girls, was the best place he had seen on earth. RUTH FRANCES BROWN. FOG To leave a warm fireside and go out into a damp and drizzling fog would be agony for some but not to those who love the beauty and mystery of fog, whether on land or sea. Last summer when we went back to England, we landed first at Queenstown, Ireland, where the harbor is treacherous, especially in fog. Soon we could hear the deep boom of the lighthouse warning us to steer clear of the place where the Celtic had gone down. Presently our Duchess stopped, not daring to go farther. Many felt sorry about the fog because they had wished to see the lush Irish landscape dotted by quaint little white farmhouses, but I was content for the present to peer into the mystery of the fog and wonder what might be just beyond this white veil- 21