Foxhollow High School - Heron Yearbook (Lenox, MA)

Page 62 text:

Le Journal De Madame fourdain Je suis, comme vous voyez, une femme du nom de Madame Jourdain - Votre tres-humble servante , comme mon mari dirait! Mon epoux, Monsieur Jourdain a le bon et vieux titre de marchand de France , et j'en suis here. Je vous raconterai une petite histoire, composee des incidents fous de notre maison pendant quelques semaines recemment. Lundi: Nous nous reveillons le matin. Mon Dieu! Tout est en clesorclre aujourd'huig c'est le jour de la lecon de danse. Monsieur jourdain court d'une chambre a l'autre. Il semble avoir perdu la tete, mais, non! Il n'a pas perdu sa tete, seulement son leotarde. Quelle idee! Des lecons de danse a son age! Vraiment il.a passe son quarantieme anniversaire, mais il veut apprendre a danser. Il veut devenir gentilhomme. Je lui ai dit que cela etat impossible, qu'il n'etait pas un gentilhomme, et ne pourrait pas changer sa naissance. Cependant il insiste. Il tient a se faire ridicule aux yeux des bons mar- chands et des vrais gentilhommes du royaume! Eh, bien, il faut terminer mon oraison. Mon mari a trouve son leotarclel Vraiment je vous dis, il ressembla une poule hautaine, qui a perdu ses plumes. Il pense que ses jambes sont les plus parfaites du monde, et quand je m'en moque un peu il est tres insulte. Mon pauvre mari, il est trop doux et trop aimable, car il croit tout ce qu'on lui dit. C'est la ranson de la richesse. M. Jourdain etait si sage et si plen d'humour quand il n'avait point d'argent. Mais maintenant qu'il a fait fortune il devient comme un petit enfant bete. Eh, bien, 'notre maitre orguilleux arrive. Il dit a mon monsieur - Comme vous etes beau, aujourd'hui, seigneur! Ce costume vous va parfaitementln Mon mari sourit, avec un air entendu, et il dit Merci et fait une reverence assez ridicule. Il croit tout ce que son maitre lui dit. faimerais etrangler de mes mains ce maitre pretentieux. je sais qu'en verite il ne s'interesse que dans l'argent de monsieur. Cependant il faut me taire. Apres l'entree de notre grand maitre il commence a instruire mon mari dans les pas qui sont a la mode a la cour. Pensez-vout qu'un jourdain ira a la cour? Jamais, mais, c'est la vie. Tout cela donne beaucoup cle plaisir a Monsieur Jourdain qui pense qu'il atteint la vraie distinction du gentilhomme. Quand la lecon est finie il vient a moi pour me montrer une nouvelle danse. Oh, ie voudrais rire beaucoup. Il ressemble a un elephant gai, mais comme je l'aime, je ne lui donne qu'un petit baiser. Mais le grand moment n'est pas encore arrive. Aujourd'hui monsieur le comte, 58

Page 61 text:

., 'wr ., lF,.Yf,,,,,9,,v, w, LITERA RY

Page 63 text:

,, . ofa 5 W Dorante, nous fait l'honneur de nous payer une visire. Cer homme est un vrai gentil- homme de la cour Cer aussi un vrai friponb. je le deteste! Cependant il flatte Monsieur Jourdain qui l'admire et aussi lui donne beaucoup d'argent. Pour sa visire il faur que Monsieur jourdain porte son nouveau costume. Quelle affaire! Il lui faur une heure presque pour s'habiller et quel costume! Il est de toutes les couleurs du monde. ll est si brillant qu'il me fait mal aux yeux. Et quelle elegance! Il y a de nombreuses decoration, des bijoux, et il est brode richement. Mon- sieur pense qu'il resemble ainsi a un vrai gentilhomme, mais meme son valet ne peut que rire, quand il apparait, comme un paon brillant et stupide pret pour le bal. Cependant son maitre, qui n'est pas encore parti, le complimente, et aussi demande encore de l'argent. Enfin il s'en va, mais nous n'avons pas la paix longtemps. Le comre Dorante arrive, avec son laquais. I1 est habille d'une maniere tres riche, mais plus simple que Monsieur. Cependant il nous caresse, il nous sourit, disant a Monsieur, Mon cher jourdain, vous etes un plaisir pour les yeux, votre gout est impeccable que je suis heureux de vous voir. - Monsieur, ainsi flatte est tres content. Et il ne peut faire assez de compliment a Dorante. En depit de cela je remarque avec plaisir, qu'il n'a pas oublie la grande quantite d'argent qui lui est du par Monsieur le genril comte. Son esprit est encore tres vif, concernant 1'argent, mais Monsieur le comre a reponse a tout et tout en parlant de rembourser, s'arrange pour emprunter encore, l'inso1ent! je pats pour parler a ma frlle aimee, Lucile. Pourtant j'ai idee que mon mari partage un secret avec le comte. Peur-etre veut-il gagner quelque dame de la cout, er pense-t-il que je serais jalouse. Quelle erreur! Mon pauvre jourdain, que j'aime si tendrement, est trop vieux et trop ridicule pour que je sois jalouse de lui. Assez! Il faur que vous rencontriez le cher object de l'affection des jourdains, Lucile. C'est notre seule enfanr, une jeune frlle jolie er pleine d'esprit. Lucile elle-meme a son probleme depuis que nous devenons de plus en plus eleves. Elle aime un jeune marchand, beau et cl'un caractere sage et amusant, Coviante. Ce jeune homme est tres honnere et il ne veut pretendre faussement au titre de gentil- homme . Mais mon mari est si change par cet horrible comre qu'il ne permettra que Lucile se rnarie qu' avec un gentilhomme . Cela est impossible, Lucile aime Coviante, et elle ne se mariera avec aucun autre. j'espere trouver un moyen! Maintenanr retournons au salon. J'entre. Les hommes se raisent immediatemenr. Je me doute de leur conversation. Cependant je pretends que je ne sais rien. Dorante, qui semble un peu embarasse, trouve qu'i1 est necessaire de partir. je dis Ah, monsieur, je le regrette . Vous voyez que je suis aussi une mauvaise friponne si je le veux. 594